Pour la Bernoise de 22 ans comme pour la Grisonne de deux ans son aînée, il s’agit du premier podium planétaire en élite. Ditaji Kambundji, quinze jours après son titre européen, a signé le deuxième chrono de sa carrière, en 7’’73. Elle n’a été devancée que d’un centième par la recordwoman du monde, la Bahaméenne Devynne Charlton. Les six premières se tiennent en… 4 centièmes. Après quatre podiums européens, l’athlète du ST Berne poursuit sa formidable ascension.
Quelques heures plus tôt, Annik Kälin avait elle aussi décroché ses premiers lauriers à l’échelle mondiale en conquérant la médaille d’argent à la longueur. Elle l’a arrachée à son dernier essai, avec 6m83. Quatrième des JO de Paris à l’heptathlon, il se pourrait qu’elle dispute à la fois la longueur et les épreuves combinées aux Mondiaux de Tokyo (plein air), en septembre.
En revanche, on ne la verra pas à Athletissima le 20 août. Ses disciplines de prédilection ne figurent pas au programme. Mais les autres médaillées et finalistes suisses de Nankin devraient en principe y être : Mujinga Kambundji (sacrée sur 60 m) et sa sœur Ditaji, Angelica Moser (3e à la perche), Simon Ehammer (9e à la longueur) et Audrey Werro.
La Fribourgeoise de 20 ans a réalisé un magnifique chrono dimanche sur 800 m (1’59’’81, record de Suisse), mais a échoué à 1 centième de la médaille de bronze (4e). Elle a « cassé » un peu trop tôt avant la ligne et s’est fait coiffer sur le fil.
Les athlètes suisses (pour ne pas dire les Suissesses) ont réussi en Chine les meilleurs Mondiaux de l’histoire de Swiss Athletics. Prometteur pour Athletissima, même si les podiums y seront peut-être encore plus durs à obtenir.